Une bonne raison de se tuer de Philippe Besson

Couverture et présentation

À Los Angeles, tandis que l’Amérique s’apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la douleur et la perte, vacillent au bord du précipice, insensibles à l’effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l’un l’autre ?

Éditeur : Julliard
Grand format : 19€50
Poche : 7€50 (10/18)
Numérique : 9€99
Pages : 336
Sortie : janvier 2012

Mon avis :

Philippe Besson n’est pas réputé pour partager un optimisme débordant dans ses livres. Celui-ci ne fait pas exception, ne serait-ce que par son titre et le principal sujet abordé : le suicide.

En parallèle du suicide, l’auteur évoque le deuil, celui que l’on doit faire d’une personne qui a mis fin à ses jours. L’ambiance du roman est plutôt mélancolique, nostalgique aussi.

L’élection présidentielle aux États-Unis n’est qu’un prétexte pour mettre en scène une femme désabusée, qui ne sait plus quoi faire de sa vie et qui pourtant a tout (penseraient certains). Laura Parker est une femme ordinaire. La seule chose qui la différencie, c’est qu’elle a choisi de se suicider avec un plan bien établi. Samuel peut-il interférer d’une manière ou d’une autre sur ce chemin bien tracé ?

Du côté de Samuel, c’est l’accomplissement du deuil, c’est le jour des funérailles, c’est celui de l’adieu, c’est le drame d’une vie de parent.

Philippe Besson a opté pour l’introspection pour les deux protagonistes de ce livre. Si vous aimez le concept, lisez-le. Dans le cas contraire, passez votre chemin.

C’est rempli de bons mots, de ceux qui frappent, ce n’est pas moraliste, c’est presque poétique. Néanmoins, j’ai eu du mal à apprécier le tout, à me sentir entraînée par Samuel et Laura.

C’est le genre de livre qu’il faut découvrir au bon moment sinon vous passez à côté. Cependant, l’ensemble reste bien écrit même s’il m’a manqué quelque chose pour le rendre marquant.

Ma note : 14/20.